40 MINUTES AVANT LA FIN DU CŒUR DE FRANCE EN 80 JOURS.
Comme il est bon de savoir que quelqu’un vous attend, que vous savez où aller quand tout est sur le point de se terminer. J’ai cette chance aujourd’hui alors pourquoi ne pas en profiter ? Il était important que cette dernière journée ait du sens, que je rentre à la « maison ». Ce sens dont on s’éloigne trop souvent à tel point que l’on en oublie l’existence, à trop peu s’écouter. J’arriverai par surprise comme à mon habitude, sans fleurs, ni chocolats, l’union étant pour moi le plus beau des cadeaux.
Plus que 40 mins avant que le cœur de France en 80 jours ne se meurt en l’honneur de tous ces Saints que j’aurais rencontré sur cette route de la renaissance. Encore une fois merci pour m’avoir accueilli dans vos vies.
Je terminerais ce périple en beauté en laissant la vie m’offrir une dernière aventure que je n’avais même pas osé imaginer : Naviguer en mer sur la réplique du St Michel II, le bateau de Jules Verne construit par les mains et la sueur d’humble passionnés de l’association La Cale 2 l’île de Nantes. La vie n’est pas dans les livres, ni dans les musées, elle est là juste à coté de nous si nous sommes suffisamment curieux pour aller à sa rencontre, en prenant le temps d’écouter le cœur de l’autre tout en sachant s’émerveiller devant ses mains créatrices d’imaginaire. L’équipage m’invitera à les rejoindre pour revivre avec eux l’histoire et partager ensemble notre passion commune du voyage et de l’aventure humaine.
Je prends la barre sur l’océan atlantique en visionnant déjà ma vie sur l’autre rive. Une sensation assez magique de faire face à l’immensité de tous les possibles, cette page blanche ou ciel et mer se réunissent. Comme c’est étrange quand tout prend sens.
Alors, qu’attendons nous pour nous laisser surprendre par la vie plus souvent, pour écouter ce silence intérieur qui lui seul sait nous guider vers la route de la liberté ? Qu’attendons nous pour laisser jaillir en nous cet amour assassiner cet être éteint qui nous colle à la peau?
The Wander Woman
J’abandonne tout pour dessiner sur la carte de France, en 80 jours un coeur, au volant de mon van aménagé,
tout en photographiant et en partageant les histoires des gens que je rencontre.
Qui m’aime me suive!
6 thoughts on “40 MINUTES AVANT LA FIN DU CŒUR DE FRANCE EN 80 JOURS”
avoir l’horizon comme but et maison ne peut que t’emmener loin… Alors “latcho drom” (bonne route) et continu a sourire à la vie quand tu te jette dans le vide ça a l’air de te réussir!!!
Merci pour m’avoir fait confiance et ouvert les portes de votre incroyable cocon familial. Être auprès de vous tous pendant ces quelques jours était tout simplement un réel plaisir humain et créatif. A très bientôt!
fantastic, Barbara!
superbe photos et commentaire
c’est un grand plaisir de suivre tes aventures pétillantes de vie et d’ampathie,
un grand merci
Avec plaisir Claude. Le fait que tu sois venu vers moi pour découvrir qui j’étais et que tu m’ai offert ton livre, “Le sac à dos Orange” retraçant le périple de ta vie de hippy aux Etats Unis dans les années 70, m’a montré à quel point il est important de partager les choses qui nous tiennes à coeur. C’est un formidable moyen de créer d’authentique connections. Encore merci pour cet encouragement.
Merci pour ce beau reportage, en espérant vous rencontrer à une autre escale.
Amicalement
je ne résiste pas à t’envoyer ce texte écrit il y a déjà pas mal de temps…
Retour
Trois jours dans un silence absolu. Trois jours de mer, avec comme seule source de parole ou de bruit, le vent, les vagues, les sternes, les goélands et même les poissons.
La lenteur du défilement de la côte peut, pour certain, être d’une tristesse infinie. Cette lenteur permet des rencontres qui sont nombreuses et variées. Avec soi avec les éléments et la nature mais également avec des gens de passage.
Avec la nature, se sont, les nuages, le ciel, le vent, les oiseaux, les poissons et une profusion de trucs et de machins qui flottent au gré des eaux.
En remontant la Loire, ce sont les mulets qui jouent à sauter hors de l’eau.
En mer, ce sont les sternes et les goélands qui viennent et repartent sans que l’on sache vraiment pourquoi.
Au port, ce sont les mouettes qui viennent sur le mât et qui vous « chient d ‘sus ».
Les nuages et le ciel changent en fonction de la journée.
L’autre matin, la descente de la Vilaine aux petites heures du jour, avant que le soleil ne paraisse, génial ! Top cool !.
Pas de vent. L’océan et le ciel pour décor. Un petit café dans un thermos, le bonheur.
Pareil le jour d’après, dans la baie de la Baule. Le soleil qui éclaire le Pouliguen; devant, la pointe de Chemoulin et derrière, l’entrée de la Loire.
À chaque minute, on sent monter le temps, à voir « en continu » le jour où l’on vit. Chaque minute compte, le temps paraît long mais, en fait, c’est une succession de secondes qu’il faut vivre.
Une fois arrivé, les secondes, mises les unes après les autres, font une journée, malgré les problèmes et les emmerdements.
C’est vrai que le temps paraît long sur un bateau, mais à quai on regrette déjà cette lenteur et l’on aspire à y retourner.
La mer, elle, c’est une danse qui ne cesse jamais. Tantôt, on l’a croit lisse, mais ce n’est que de surface, tantôt elle fait de petites crêtes, d’ondes, de vagues, de remous. Elle fait remonter des vases jusqu’à la surface dans des tourbillons colorés.
Sa couleur varie au gré des nuages et du ciel. Des ombres menaçantes aux lumières douces et reposantes.
Les gens, on les rencontre en mer, par le salut amical d’un capitaine de cargo de Malte ou aux escales, une bière dans une taverne ou pour une aide. Un jour, un brave homme m’a remorqué jusqu’à la pointe de Penchateau, je lui est proposé de ce revoir à terre pour le remercier , sa réponse : « …me remercier, mais vous venez de le faire. Alors, pourquoi autre chose ? … »
Des moments comme cela « rare » dans la vie de tous les jours.
Bref, conjuguer l’ensemble de ces éléments et le temps s’écoule doucement et sereinement.
tendresses
dominique